Les politiques récentes (en Saskatchewan, au Nouveau-Brunswick et en Alberta) qui exigent que les parents et les gardien·nes donnent leur consentement lorsqu’un·e élève demande que son nom choisi et ses pronoms préférés soient utilisés à l’école exposent la jeune personne à un risque important de « préjudice irréparable » (et un tribunal de la Saskatchewan est d’accord).
Ces politiques laissent les jeunes dans une situation perdant, quoi qu’il arrive ; soit les jeunes sont forcé·es par leurs enseignant·es de dévoiler leur identité réelle à leurs parents qui ne les soutiennent pas, soit les jeunes se retrouvent dans une situation où les mauvais pronoms et le mauvais prénom sont utilisés pour leur parler chaque jour à l’école.
Voici quelques statistiques qui brossent un tableau plus clair :
12 % des jeunes trans de 14 à 18 ans qui ont participé à l’Enquête canadienne sur la santé des jeunes trans se sentent rarement ou jamais en sécurité à la maison.
80 % des élèves trans de l’étude Encore dans chaque classe de chaque école d’Egale qui n’ont pas pu utiliser le nom choisi et les pronoms préférés étaient d’accord avec l’énoncé « je n’aime pas être à l’école » et 77 % étaient d’accord avec l’énoncé « il est difficile pour moi de me sentir accepté·e à mon école ».
Lorsque nous parlons des dangers de ces politiques, nous ne parlons pas des nombreux jeunes 2SLGBTQI qui ont une famille aimante et solidaire. Les jeunes personnes qui ont une famille les soutenant annoncent leur véritable identité à leurs parents lorsqu’elles sont prêtes. Pour les jeunes personnes qui n’ont déjà pas le soutien dont elles ont besoin à la maison, le soutien auquel elles ont accès à l’école est essentiel à leur développement.
D’autres recherches ont révélé que l’utilisation des noms choisis à l’école pour les jeunes trans est associée à une réduction des symptômes dépressifs et à une plus grande estime de soi, et qu’il y a un lien entre le fait d’avoir des enseignante·s offrant du soutien et la connectivité scolaire ainsi qu’une meilleure fréquentation de l’école.
Le fait d’être systématiquement mégenré·e à l’école ne favorise pas la connectivité scolaire, qui est un facteur clé de la santé mentale des jeunes et de leur niveau de réussite scolaire.
Au bout du compte, ces politiques ont une incidence supplémentaire et augmentent le risque de mauvaise santé mentale et de mauvais rendement scolaire chez les jeunes qui sont déjà touché·es par des milieux familiaux non favorables.



Cette ressource fait partie du travail d’Egale Canada visant à combattre la haine envers les personnes 2SLGBTQI.
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