Why Canada Needs to Include LGBTQI2S Communities in the Federal Budget of 2017
For the first time in Canadian history, the federal budget has explicitly addressed the issue of gender. “Building a Strong Middle Class: Budget 2017” uses a Gender Based Analysis (GBA+) lens to look at issues related to gender inequality including the gender wage gap, heightened rates of poverty and violence as well as gender-based challenges and barriers that exist within Canada’s economy. Within its Gender Statement, Budget 2017 also provides discussions on intersections stemming from racialization including Indigenous women and newcomer women.
At first glance, Budget 2017 appears equitable; however, employing a GBA+ framework falls short in providing a comprehensive intersectional analysis, meaning that the Gender Statement is still framed along cisgender and heteronormative narratives. As a result, Budget 2017 presents gender as conceptually rigid and binary. With intersecting identities removed from the analysis, marginalized groups within lesbian, gay, bisexual, trans, queer, intersex, and Two Sprit (LGBTQI2S) communities are effectively erased.
The acronym ‘LGBTQI2S’ is used here to reference all people with diverse gender identities and experiences of attraction (sexual orientation), including those who identify as lesbian, gay, bisexual, trans, Two Spirit, intersex, queer or questioning. The terms LGBTIQ2S, LGBTI, queer and sexual and gender minorities will be used interchangeably throughout this paper. However, the terms gay, lesbian, bisexual, transgender, intersex or Two Spirit people will be used to refer to specific identities and populations.
Budget 2017 fails to acknowledge that trans, gender diverse, and Two Spirit people who identify as something other than male and female experience wider economic, social, and political disparities resulting from homophobia, biphobia, and transphobia. These challenges and barriers are exacerbated for trans, gender diverse, and Two Spirit people who are further marginalized through other aspects of their identity, including those in racialized communities, disabled communities, and newcomers/refugee communities.
Pourquoi le gouvernement fédéral doit tenir compte des communautés LGBTQI2S dans son budget de 2017
Pour la première fois dans l’histoire canadienne, le budget fédéral traite directement de la question du genre. « Le budget de 2017 : Bâtir une classe moyenne forte » se fonde sur l’analyse comparative entre les sexes (ACS+) pour évaluer les enjeux liés à l’inégalité des sexes, dont l’écart salarial, les taux de pauvreté et de violence supérieursainsi que les difficultés et les obstacles fondés sur le sexe qui existent au sein du système économique canadien. Dans son énoncé budgétaire relatif aux sexes, le budget de 2017 analyse la question de l’intersection du sexe découlant de la racialisation, dont celle vécue par les femmes autochtones et les nouvelles arrivantes.
À première vue, le budget de 2017 semble équitable; toutefois, l’adoption d’un cadre d’ACS+ ne permet pas une analyse intersectionnelle complète, et l’énoncé budgétaire relatif aux sexes est donc toujours restreint à un contexte cisgenre et hétéronormatif. Par conséquent, le budget de 2017 présente la notion de genre de façon rigide et binaire. Le concept de l’intersectionnalité identitaire n’étant pas inclus dans l’analyse, les groupes marginalisés des communautés lesbiennes, gaies, bisexuelles, transi, allosexuelles [queer], intersexes et bispirituelles (LGBTQI2S) se trouvent dès lors laissés pour compte.
Dans ce document, l’acronyme « LGBTQI2S » réfère aux personnes de genre divers ou qui ressentent une attirance non conforme (orientation sexuelle), y compris celles qui s’identifient comme lesbiennes, gaies, bisexuelles, trans, bispirituelles, intersexes ou allosexuelles, et les personnes qui sont en questionnement. Les termes LGBTQI2S, LGBTI, allosexuel et minorités sexuelles et de genre sont employés de façon interchangeable dans le présent article. En revanche, les adjectifs gai, lesbienne, bisexuel, transgenre, intersexe et bispirituel décrivent des identités et des populations particulières.
Dans son budget de 2017, le gouvernement ne reconnaît pas que les personnes trans, bispirituelles et de genre divers qui ne s’identifient pas au binarisme homme-femme rencontrent de plus grandes inégalités économiques, sociales et politiques causées par l’homophobie, la biphobie et la transphobie. Ces difficultés et ces obstacles sont d’autant plus importants pour les personnes trans, bispirituelles et de genre diversqui sont davantage marginalisées en raison d’autres aspects de leur identité, dont la race, le handicap ou le statut de nouveau arrivant ou de réfugié.