Nous nous préparons à nous battre. Rejoignez-nous – nous avons besoin de votre aide.

Depuis notre campagne Pride Unravelled, et tout au long de l’été, nous avons partagé des histoires sur les menaces nouvelles et croissantes qui pèsent sur notre communauté et sur la manière dont nous y répondons : en travaillant pour rendre les écoles plus sûres et plus inclusives pour tous, en exigeant des gouvernements qu’ils appliquent des normes sur la diffusion de contenus abusifs, et en intervenant dans des affaires judiciaires pour garantir que les perspectives et les intérêts des personnes 2SGLBTQI soient pris en compte, comme le récent verdict de l’affaire Peterson garantissant que les organes de direction professionnels puissent réglementer les discours dégradants et avilissants prononcés par leurs membres.

Aujourd’hui, nous sommes ravis de vous présenter un nouvel outil dans notre arsenal : Bennett Jensen, notre nouveau directeur juridique :

Ancien avocat plaidant basé à New York, Bennett a précédemment supervisé des efforts importants pour protéger les droits des communautés marginalisées attaquées, jouant un rôle de premier plan dans la réponse à la crise de la séparation des familles à la frontière américano-mexicaine et à l’interdiction de voyager pour les musulmans, et menant des projets pour répondre aux besoins des individus LGBTQ. Avant de rentrer au Canada, Bennett a été nommée une étoile montante par l’American Bar Association et l’un des 40 meilleurs avocats de moins de 40 ans de l’Association du Barreau LGBTQ+. Après son retour au pays, M. Bennett a été conseiller politique, puis directeur du contentieux auprès du ministre de la justice et procureur général du Canada, où il a soutenu l’adoption de l’interdiction pénale des “thérapies” de conversion.

Nous lui avons demandé de nous faire part de ses réflexions sur le moment présent et de sa vision du travail juridique d’Egale.

Je pense que nous vivons un moment à la fois excitant et effrayant pour les droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transsexuelles (2SLGBTQI). Je commencerai par un exemple personnel : lorsque j’ai quitté le Canada après mes études de droit, il y a une dizaine d’années, je cherchais à me mettre à l’abri pour effectuer ma transition. Bien qu’il semble impossible aujourd’hui d’imaginer une personne transgenre cherchant la sécurité aux États-Unis, à l’époque, il était extrêmement difficile d’accéder à des soins conformes au genre en Ontario, et je cherchais l’anonymat d’une nouvelle ville et une carrière où je serais capable de financer mes propres soins. Dix ans plus tard, les personnes transgenres sont beaucoup plus visibles et bénéficient d’une protection juridique et d’une acceptation accrues au Canada, et c’est une expérience incroyable que j’ai vécue.

D’un autre côté, comme nous le savons tous, nous assistons à une forte régression de ces progrès : la communauté 2SLGBTQI est attaquée, les personnes trans étant la cible principale. D’une certaine manière, les identités et les droits des trans semblent toujours faire l’objet d’un débat politique, et l’humanité et la dignité des vies et des personnes trans sont de plus en plus mises de côté. Lorsque je pense au travail d’Égale, la réponse à cette déshumanisation me semble essentielle : par exemple, lorsque nous intervenons dans une affaire judiciaire, l’un de nos rôles principaux est d’expliquer à la cour comment la question juridique en cause affecte la vie et la réalité des personnes 2SLGBTQI. Alors que nos adversaires tentent de nous dénigrer en ressortant de vieux clichés sans fondement, nous continuerons à insister sur notre dignité, notre égalité et notre droit à vivre pleinement notre vie.

La prochaine phase de notre travail juridique consistera également à naviguer entre la liberté d’expression et la haine. La protection de la liberté d’expression a toujours été, et continuera d’être, fondamentale pour nos communautés. Dans la récente décision de la Cour suprême du Canada Hansman c. Neufeld, Égale était là pour expliquer l’intérêt public inhérent à la dénonciation de la transphobie. Mais la liberté d’expression ne s’est jamais étendue à la haine au Canada et s’assurer que les personnes 2SLGBTQI bénéficient des protections existantes sera une priorité.

Finalement, nous continuerons à aller de l’avant pour garantir que les victoires juridiques s’étendent à tous les membres de nos communautés, en nous concentrant sur ceux qui n’ont pas bénéficié des progrès historiques. Le meilleur exemple en est la lutte pour l’arrêt des opérations dites “normalisantes” sur les enfants intersexués, afin que les personnes intersexuées puissent exercer leur propre autonomie corporelle.

Nous avons remporté des victoires juridiques grâce au travail des défenseurs engagés de la communauté 2SLGBTQI au cours des dernières décennies. Malheureusement, ce travail n’est pas terminé et nous sommes confrontés à de nouvelles menaces.

Je vous demande de vous joindre à notre combat en soutenant notre travail. Veuillez envisager de devenir un donateur mensuel d’Egale.